jeudi 1 septembre 2016

Songe à la douceur, Clémentine Beauvais




C'est instantanément que ce livre nous emporte avec lui. Avec fraîcheur Clémentine Beauvais nous parle de nos sentiments. On se reconnaît dans les pensées d'une Tatiana rêveuse puis dans les espoirs d'Eugène. 

L'auteure délivre avec une grande justesse les troubles du premier amour : les insomnies, les indigestions, les changements violents de teint et de température, la focalisation de toutes nos pensées, les émotions en montagnes russes, des doutes au grandes joies, on se revoit soi-même. C'est pour cela que ce roman peut toucher énormément de monde, jeune et moins jeune, le temps est l'un des thèmes qui ressort du roman. 

En effet, le temps est un acteur de premier rôle dans ce livre où 10 années ont bouleversé la personnalité des personnages, ils ont mûri, expérimenté, vieilli. Cela amène à réfléchir sur la focalisation que l'on fait lorsqu'on tombe amoureux, cette personne sera-t-elle la même dans 10, 20, 50 ans ? Un amour peut-il se poursuivre au fil du temps alors que nous changeons sans cesse par le travail, les événements, notre environnement, nos rencontres ... 

J'ai également particulièrement apprécié les nombreuses références : la bande-son au début du roman est réjouissante. Notre époque entoure intelligement ce roman, on se revoit il y a 10 ans utiliser MSN comme Tatiana ou encore googleliser un peu honteusement un amour perdu comme Eugène. 

Ce livre est un véritable sanctuaire poétique où les mots sont soigneusement disposés sous toutes leurs formes. Chaque page est une découverte visuelle, la disposition des mots donne du cachet à ce roman. Songe à la douceur m'a prit avec lui et m'a tour à tour bercé, électrisé, étonné pour me laisser finalement totalement séduite. 





"Je suis sûre que vous reconnaissez ce sentiment.
C'est étonnant, ces amours 
qui donnent des contours à nos attentes molles,
des couleurs intenses à nos décors,
qui nous font brusquement vivre en haute résolution,
et nous convainquent que le reste du monde
est tristement aveugle."

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